Il pleut,
Les vitres tintent.
Le vent de mai fait dans le parc un bruit d’automne.
Une porte, en battant sans fin, grince une plainte
Mineur et monotone.
Il pleut…
On dirait par moments qu’un million d’épingles
Se heurte aux vitres et les cingle.
Il pleut,
Les vitres tintent.
Le ciel cache un à un ses coins épars de bleu
Sous de rapides nuées grises.
Il pleut :
-La vie est triste !
N’importe !
Souffle le vent, batte la porte,
Tombe la pluie !
N’importe !